Des outils pratiques, indissociables, qui peuvent être intégrés dans les cahiers spéciaux des charges de travaux des pouvoirs adjudicateurs qui souhaitent lutter contre le dumping social :

  • Des extraits de clauses à copier/coller dans les différentes parties du cahier spécial des charges : ces extraits abordent les thématiques de la sous-traitance, la langue, le logement, les clauses sociales, les pénalités, etc. qui, ensemble, permettent de contribuer à promouvoir une concurrence loyale et lutter contre le dumping social ;
  • Un acte d’engagement du pouvoir adjudicateur pour promouvoir une concurrence loyale et lutter contre le dumping social : cet acte constitue une annexe du cahier spécial des charges et précise les engagements qu’un pouvoir adjudicateur prend pour lutter contre le dumping social. Il est présenté sous forme de « liste » des actions à mener aux différents stades du marché ;
  • Une déclaration des entrepreneurs pour une concurrence loyale et contre le dumping social : cette déclaration constitue une annexe du cahier spécial des charges et doit être signée par tout entrepreneur participant au marché (adjudicataire et sous-traitants). Elle rappelle les principales dispositions à respecter en matière de conditions de travail, de rémunération et d’emploi.

Ces premiers outils seront complétés ces prochains mois. La plateforme envisage en effet de proposer des orientations en matière de critères d’attributions afin de soutenir les pouvoirs adjudicateurs dans le passage parfois complexe de l’adjudication à l’appel d’offres.

 

Extraits de cahiers des charges
(marchés publics de travaux)

pour promouvoir une concurrence loyale et
lutter contre le dumping social

 

 

Insérer en objet du marché

 

 

A l’occasion du présent marché, le pouvoir adjudicateur souhaite lutter contre le dumping social et la fraude sociale.

 

« Respect du droit environnemental, social et du travail »

 

Les opérateurs économiques sont tenus de respecter et de faire respecter par toute personne agissant en qua­lité de sous-traitant à quelque stade que ce soit et par toute personne mettant du personnel à disposition pour l’exécution du marché, toutes les obligations applicables dans les domaines du droit environnemental, social et du travail établies par le droit de l’Union européenne, le droit national, les conventions collectives ou par les dispositions internationales en matière de droit environ­nemental, social et du travail énumérées à l’annexe II de la Directive 2014/24/UE.

Sans préjudice de l’application des sanctions visées dans d’autres dispositions légales, réglementaires ou conventionnelles, les manquements aux obligations visées à l’alinéa 1er sont constatés par l’adjudicateur et donnent lieu, si nécessaire, à l’application des mesures prévues en cas de manquement aux clauses du marché.

 

 

 

Insérer en droit d’accès

 

 

« Paiement des cotisations de sécurité sociale par un soumissionnaire étranger »

Le soumissionnaire employant du personnel relevant d’un autre Etat membre de l’Union européenne joint à son offre une attestation délivrée par l’autorité compétente certifiant que, suivant compte arrêté au plus tard à la date limite de réception des offres, il est en règle à cette date avec ses obligations relatives au paiement des cotisations de sécurité sociale selon les dispositions légales du pays où il est établi.

Si l’attestation précitée n’est pas délivrée dans le pays concerné, elle peut être remplacée par une déclaration sous serment ou, dans les pays où un tel serment n’existe pas, par une déclaration solennelle faite par l’intéressé devant une autorité judiciaire ou administrative, un notaire ou un organisme professionnel qualifié du pays d’origine ou de provenance.

Sauf s’il s’agit d’un document officiel émanant d’une autorité publique et rédigé dans une des langues officielles de la Belgique, le soumissionnaire joint à son offre la traduction des attestations et documents précités.

Le pouvoir adjudicateur peut inviter les soumissionnaires à compléter ou à expliciter les renseignements et documents précités. En particulier, sans préjudice du recours au système d’information « e-certis » de l’Union européenne, le pouvoir adjudicateur se réserve la possibilité d’exiger des soumissionnaires la preuve de la compétence ou de la qualification des autorités, notaire ou organisme professionnel précités.

 

 

« Motifs d’exclusion obligatoires »

 

  • 1. Sauf dans le cas où le candidat ou le soumis­sionnaire démontre avoir pris des mesures suffisantes afin de démontrer sa fiabilité, le pouvoir adjudicateur exclut, à quelque stade de la procédure que ce soit et, ce, conformément au prescrit de la Directive 2014/24/UE sur les marchés publics, un candidat ou un soumis­sionnaire de la participation à la procédure de passation, lorsqu’il a établi ou qu’il est informé de quelque autre manière que ce candidat ou ce soumissionnaire a fait l’objet d’une condamnation prononcée par une décision judiciaire ayant force de chose jugée pour l’une des infractions suivantes :

1. participation à une organisation criminelle ;

2. corruption ;

3. fraude ;

4. infractions terroristes, infractions liées aux activités terroristes ou incitation à commettre une telle infraction, complicité ou tentative d’une telle infraction ;

5. blanchiment de capitaux ou financement du ter­rorisme ;

6. travail des enfants et autres formes de traite des êtres humains ;

7. occupation de ressortissants de pays tiers en séjour illégal.

 

  • 2. Sauf dans le cas où le candidat ou le soumission­naire démontre avoir pris des mesures suffisantes afin de démontrer sa fiabilité, le pouvoir adjudicateur exclut, à quelque stade de la procédure de passation, de la participation à une procédure, le candidat ou le soumissionnaire qui s’est rendu gravement coupable de fausses déclarations en fournis­sant les renseignements exigés pour la vérification de l’absence de motifs d’exclusion ou la satisfaction des critères de sélection, a caché ces informations ou n’est pas en mesure de présenter les documents justificatifs requis.

 

Motivation

Le pouvoir adjudicateur ne souhaite pas se lier à un candidat ou un  soumissionnaire qui s’est rendu gravement coupable de fausses déclarations, au risque de fausser son appréciation sur les mérites d’une candidature au détriment d’autres candidatures et ainsi de porter atteinte au principe d’égalité de traitement entre les candidats. Le pouvoir adjudicateur estime que le choix de l’offre d’un candidat, fondé sur de fausses déclarations, porte atteinte au principe d’égalité de traitement des candidats et de transparence des procédures.

 

 

Insérer en sélection qualitative

 

« Désamiantage : » (1)

Les traitements simples de désamiantage visés à l’article 56 de l’AR du 16 mars 2006 (traitement d’amiante-ciment non friable) seront exécutés par une entreprise dont les travailleurs ont suivi une formation adéquate de 8 heures et un recyclage annuel, conformément aux dispositions dudit arrêté.

Le soumissionnaire joindra à son offre la preuve que les travailleurs affectés à ce travail sont titulaires d’un certificat de formation adéquat et, le cas échéant, d’un recyclage. Pour les entreprises étrangères, les certificats de formation et de recyclage équivalents doivent être traduits dans la langue du marché.

Les traitements de désamiantage visés aux articles 57 (traitement d’amiante friable selon la méthode du sac à manchon) et 63 (traitement d’amiante friable selon la méthode de la zone fermée hermétiquement) de l’AR du 16 mars 2006 seront exécutés par une entreprise qui dispose d’un agrément du Service Public fédéral belge Emploi, Travail et Concertation sociale, tel que prévu par l’arrêté royal du 28 mars 2007. Les travailleurs devront avoir suivi une formation adéquate de 32 h et un recyclage annuel, conformément aux dispositions desdits arrêtés.

Le pouvoir adjudicateur procèdera lui-même à la vérification de cette condition sur le site du SPF : http://www.emploi.belgique.be/liste_enleveurs_amiante.aspx

 

« Capacité de tiers » :

Le soumissionnaire ne peut faire appel à la capacité de tiers pour soumissionner au marché que dans les limites de l’article 21 de la Loi du 15/06/2006. En outre, ce tiers ne peut se trouver dans aucune des causes d’exclusion visées à l’article 61 de l’AR du 15/07/11, ni en situation d’exclusion visée à l’article 48 de l’AR du 14/01/2013.

Le soumissionnaire qui entend recourir à la capacité de tiers joint à son offre l’engagement écrit de cette entité de mettre ses moyens à la disposition du soumissionnaire.

 

Insérer en condition de régularité de l’offre

 

« Signature de la déclaration des entrepreneurs pour une concurrence loyale et contre le dumping social »

 

Tout soumissionnaire doit joindre à son offre la « déclaration des entrepreneurs pour une concurrence loyale et contre le dumping social » dûment complétée et signée pour accord. Cette déclaration, reprise en annexe x du présent cahier spécial des charges, rappelle certaines des obligations devant être respectées par tout entrepreneur effectuant des travaux relevant de la CP 124 en Belgique.

 

Insérer en condition du marché

  

« Condition relative au personnel »

L’adjudicataire et toute personne agissant en qualité de sous-traitant à quelque stade que ce soit et toute personne mettant du personnel à disposition, sont tenus de payer à leur personnel respectif les salaires, suppléments de salaires et indemnités aux taux fixés, soit par la loi, soit par les conventions collectives conclues par les commissions paritaires ou par les conventions d’entreprises (art.78, §2 RGE).

 

« Sous-traitance »

 – Identification des sous-traitants

Le soumissionnaire indique dans son offre la part du marché qu’il a l’intention de sous-traiter à des tiers ainsi que les sous-traitants potentiels (article 12 AR 15/07/2011).

Les sous-traitants identifiés dans l’offre doivent satisfaire, en proportion de leur participation au marché, aux dispositions de la législation organisant l’agréation d’entrepreneurs de travaux et aux exigences de sélection qualitative imposées par les documents du marché (article 12 AR 14/01/2013).

L’adjudicataire a l’obligation de faire appel aux sous-traitants identifiés dans son offre.

Dans le cas où le recours à un sous-traitant non préalablement identifié dans l’offre devient nécessaire et ce, pour quelque raison que ce soit, l’intervention de ce nouveau sous-traitant sera soumise à l’autorisation préalable du pouvoir adjudicateur. L’autorisation du pouvoir adjudicateur ne pourra être délivrée qu’à condition que ce nouveau sous-traitant soit agréé et rencontre [es critères de sélection qualitative imposés dans le présent CSC, en proportion de sa participation au marché.

De manière générale, aucun sous-traitant ne peut se trouver dans une des causes d’exclusion visées à l’article 61 de l’AR du 15/07/11, ni en situation d’exclusion visée à [‘article 48 de l’AR du 14/01/2013. En outre, le marché ne pourra être sous-traité à une entreprise originaire d’un pays tiers à l’Union européenne, à moins que ce pays n’ait conclu un traité ou un accord bilatéral ouvrant l’accès aux marchés publics de l’UE (article 21 Loi 15/06/2006 + 74, al.3 AR 15/07/2011).

L’adjudicataire prend toutes les mesures nécessaires pour que ses sous-traitants directs imposent à leurs propres sous-traitants le respect des obligations contenues aux deux derniers paragraphes énoncés ci-dessus.

– Limitation de la sous-traitance

 

L’entrepreneur principal, à qui le marché sera attribué en entreprise générale, pourra sous-traiter le marché sans limite à plusieurs « sous-traitants ».  Le nombre de sous-traitants en cascade, à partir de chaque « sous-traitant », est cependant limité à deux degrés de sous-traitance.

La sous-traitance au-delà du second degré est interdite, sous réserve de cas dûment justifiés par des raisons tenant à la bonne exécution du marché et avec l’accord préalable exprès et écrit du pouvoir adjudicateur.

L’attributaire du marché ou le sous-traitant est tenu de motiver par écrit de façon claire et précise auprès du pouvoir adjudicataire la nécessité qu’il a de sous-traiter tout ou partie des travaux dont il est chargé à un sous-traitant dit de 3ème rang.

«Associés actifs »

 

Dans le cadre de la lutte contre le dumping social et de la fausse indépendance, le soumissionnaire est tenu de joindre à son offre pour tous les sous-traitants qui occuperaient des associés actifs sur le chantier les documents suivants :

  • une copie des statuts de la société et tous les actes publiés au « Moniteur Belge » ;
  • une copie du registre des actionnaires ;
  • une liste nominative complète de tous les associés actifs travaillant pour le compte du sous-traitant avec, pour chacun d’eux, le nombre de parts détenues et les dividendes éventuellement perçus au cours de l’année précédant la date de la soumission ;
  • une déclaration indiquant les effectifs moyens annuels du personnel occupé et leur coût respectifs, ventilés entre employés, salariés et associés actifs, au cours de la dernière année ou à partir de la date de création de l’entreprise, si celle-ci remonte à moins de 1 ans, précédant la date de la soumission,.

Le pouvoir adjudicateur se réserve le droit d’exclure du marché le sous-traitant qui occupe des associés actifs n’ayant pas été préalablement déclarés au soumissionnaire ou pour lesquels les documents précités n’ont pas été remis.

Ces dispositions s’appliquent à tous les sous-traitants de la chaine de sous-traitance. L’adjudicataire prend toutes les mesures nécessaires pour que ses sous-traitants directs imposent à leurs propres sous-traitants la transmission des documents.

Le pouvoir adjudicateur peut inviter les soumissionnaires à expliciter et compléter les renseignements et documents précités.

En cas de doute sur le statut d’associé actif des personnes qui travaillent pour un sous-traitant, le pouvoir adjudicateur transmettra ces documents pour contrôle au Service d’Information et de Recherche Social (SIRS).

Dans tous les cas, la preuve de la réalité du statut du travailleur indépendant personne physique ou du dirigeant d’entreprise devra être apportée au maître de l’ouvrage. Tant que cette preuve n’aura pas été apportée, il ne pourra ni être présent sur le chantier, ni participer à son exécution effective. »

 

« Vérification des prix »

Le pouvoir adjudicateur procède systématiquement à la vérification des prix des offres introduites et se réserve le droit de demander aux soumissionnaires de fournir, au cours de la procédure, toutes indications permettant cette vérification. Les devis des sous-traitants sur base desquels le soumissionnaire s’est fondé pour remettre prix, peuvent faire partie desdites indications.

Le pouvoir adjudicateur se réserve le droit de confier à la personne qu’il désigne la mission d’effectuer toutes vérifications sur pièces comptables et tous contrôles sur place de l’exactitude des indications fournies dans le cadre de la vérification des prix.

« Langue »

La langue du marché est le français/allemand(2).

Les offres ainsi que toutes leurs annexes doivent être introduites dans la langue du marché et la personne qui représente l’adjudicataire dans ses contacts avec le pouvoir adjudicateur doit s’exprimer dans la langue du marché. Lorsque les documents à remettre au pouvoir adjudicateur doivent être traduits pour répondre à l’exigence de la langue, ils doivent l’être par un traducteur juré.

 Pour des raisons de sécurité et afin de comprendre les consignes à respecter, l’adjudicataire et chaque sous-traitant sont tenus d’occuper, par groupe de 10 travailleurs présents sur le chantier, au moins une personne ayant une connaissance suffisante de la langue du marché à quelque stade que ce soit de l’exécution du marché et ce en tout temps.

La personne ayant une connaissance suffisante de la langue du marché doit, en vue de garantir la qualité technique des travaux et permettre une bonne exécution de ceux-ci, disposer des compétences techniques et linguistiques nécessaires lui permettant de comprendre les consignes données par le maître de l’ouvrage, l’architecte et le coordinateur de sécurité afin d’être capable de traduire les instructions dans la langue parlée par les travailleurs chargés d’exécuter les travaux.

« Système de gestion de la sécurité »

Le soumissionnaire joint à son offre tout document prouvant qu’il utilise un système de gestion de la sécurité. Les soumissionnaires qui disposent du certificat VCA, BESACC ou équivalent sont présumés satisfaire à cette condition. Tout autre document démontrant que le soumissionnaire met en œuvre un système de gestion de la sécurité sera néanmoins accepté par le pouvoir adjudicateur.

Insérer en critères d’attribution du marché

 

Le pouvoir adjudicateur se fonde, pour attribuer les marchés publics, sur l’offre économiquement la plus avantageuse en se fondant sur le meilleur rapport qualité/prix qui est évalué sur la base du prix ou du coût ainsi que des critères comprenant des aspects qualitatifs, environ­nementaux et/ou sociaux liés à l’objet du marché public concerné.

Parmi ces critères, il peut y avoir notamment :

  1. la qualité, y compris la valeur technique, les carac­téristiques esthétiques et fonctionnelles, l’accessibilité, la conception pour tous les utilisateurs, les caractéris­tiques sociales, environnementales et innovantes, le commerce et les conditions dans lesquels il est pratiqué ;
  2. l’organisation, les qualifications et l’expérience du personnel assigné à l’exécution du marché, lorsque la qualité du personnel assigné peut avoir une influence significative sur le niveau d’exécution du marché ;
  3. le service après-vente, l’assistance technique et les conditions de livraison, telles que la date de livraison, le mode de livraison et le délai de livraison ou d’exécution.

 

Insérer en condition d’exécution du marché

 

« Signature de la déclaration des entrepreneurs pour une concurrence loyale et contre le dumping social »

L’adjudicataire fait parvenir au pouvoir adjudicateur une copie de la « déclaration des entrepreneurs pour une concurrence loyale et contre le dumping social », signée pour accord par tout sous-traitant de la chaîne de sous-traitance intervenant sur le chantier et ce, au plus tard 10 jours calendrier avant qu’il n’exécute la part du marché qui lui a été confiée.

L’adjudicataire prend donc toutes les mesures nécessaires pour que ses sous-traitants directs imposent la signature de la « déclaration des entrepreneurs pour une concurrence loyale et contre le dumping social » à leurs propres sous-traitants.

 « Document LIMOSA (Li) et document Al »

L’adjudicataire qui recourt à des travailleurs/indépendants non soumis à la sécurité sociale belge est tenu de fournir au pouvoir adjudicateur l’accusé de réception de la déclaration LIMOSA (L1) délivré par l’ONSS ou l’INASTI et le document portable Al délivré par l’Etat d’origine pour chaque travailleur qui sera occupé sur le chantier, et ce au plus tard la veille de leur intervention sur le chantier.

Ces dispositions s’appliquent à tous les sous-traitants de la chaîne de sous-traitance. A cette fin, l’adjudicataire communique les attestations et documents précités, au plus tard la veille de l’intervention sur chantier du personnel du sous-traitant concerné par les documents L1. et A1.

L’adjudicataire prend toutes les mesures nécessaires pour que ses sous-traitants directs imposent à leurs propres sous-traitants la transmission des documents L1 et A1.

 

 « Logement et nourriture des travailleurs »

Aucun travailleur ne pourra être logé sur le chantier.

Fournir un logis et une nourriture convenable (ou une indemnité de logement et une indemnité de nourriture) lorsque le travailleur est occupé sur un lieu de travail situé à une telle distance de son domicile qu’il ne peut rentrer journellement chez lui.

Le logis doit avoir été construit, aménagé ou créé dans le respect des dispositions applicables en matière d’aménagement du territoire et d’urbanisme.

 

 « Fraude sociale grave avérée »

Lorsque l’adjudicataire ou toute personne agissant en qualité de sous-traitant à quelque stade que ce soit de l’exécution du marché est informée qu’il occupe en Belgique un ou plusieurs ressortissant d’un pays tiers en séjour illégal, l’adjudicataire ou son sous-traitant s’abstient, avec effet immédiat, de se rendre encore au lieu d’exécution du marché ou de poursuivre l’exécution du marché, et ce jusqu’à ce que le pouvoir adjudicateur donne un ordre contraire.

Cette information à l’entreprise concernée peut prendre la forme soit de la réception d’une copie de la notification visée à l’article 49/2, alinéa 4, du Code pénal social ; soit de la communication par l’adjudicataire ou le pouvoir adjudicateur de ce qu’ils ont reçu la notification , visée à l’article 49/2, alinéa 1er et 2, du Code pénal social ; soit de l’affichage prévu par l’article 35/12 de la loi du 12 avril 1965 relative à la protection de la rémunération des travailleurs.

Lorsque l’adjudicataire ou toute personne agissant en qualité de sous-traitant à quelque stade que ce soit de l’exécution du marché est informé d’un manquement grave à son obligation de payer dans les délais, à ses travailleurs la rémunération à laquelle ceux-ci ont droit, l’adjudicataire ou son sous-traitant s’abstient, avec effet immédiat, de se rendre encore au lieu d’exécution du marché ou de poursuivre l’exécution du marché, et ce jusqu’à ce qu’il présente la preuve au pouvoir adjudicateur que les travailleurs concernés ont reçu l’intégralité de leur rémunération.

Cette information à l’entreprise concernée peut prendre la forme soit de la réception d’une copie de la notification, visée à l’article 49/1, alinéa 3 du Code pénal social ; soit de la communication par l’adjudicataire ou par le pouvoir adjudicateur selon le cas de ce qu’ils ont reçu la notification visée à l’article 49/1, alinéa 1er, du Code pénal social ; soit via l’affichage prévu par l’article 35/4 de la loi du 12 avril 1965 relative à la protection de la rémunération des travailleurs.

 

« Réunions de chantier »

L’adjudicataire doit être présent aux réunions de chantier.

 

« Clauses sociales »

Trois clauses sociales-types sont proposées aux pouvoirs adjudicateurs. Les textes à copier-coller sont disponibles sur le Portail wallon des Marchés publics : http://marchespublics.wallonie.be/fr/informations-generales/pratiques-de-marche/clauses-sociales-batiments/quelle-clause-sociale-choisir.html

 

Insérer en sanctions

 

 « Pénalités spéciales »

Indépendamment de poursuites pénales éventuelles, de sanctions prévues par la législation spécifique à la matière concernée ou l’application de mesures d’office, les manquements suivants font l’objet de pénalités spéciales précisées ci-dessous :

Manquement à l’article 78, §2 de l’AR du 14/01/2013 et/ou à la déclaration des

Entrepreneurs pour une Concurrence loyale et contre le dumping social.

Pénalité

spéciale

journalière

de 400 €

Par type d’infraction constatée, par jour et par travailleur concerné. Jusqu’à ce que le défaut d’exécution ait disparu.
Manquement à l’interdiction de loger des travailleurs sur chantier. Pénalité

spéciale

journalière

de 400 €

Par jour et par travailleur concerné. Jusqu’à ce que le défaut d’exécution ait disparu.
Manquement aux obligations imposées par le code sur le bien-être au travail. Pénalité

spéciale

journalière

de 400 €

Par type d’infraction constatée, par jour et par travailleur concerné. Jusqu’à ce que le défaut d’exécution ait disparu.
Manquement à la condition de langue imposée pour assurer la sécurité sur chantier. Pénalité

spéciale

journalière

de 400 €

Par jour et par travailleur concerné. Jusqu’à ce que le défaut d’exécution ait disparu.
Manquement à la condition de langue imposée pour assurer la bonne exécution des travaux Pénalité

spéciale

journalière

de 300 €

Par jour et par travailleur concerné. Jusqu’à ce que le défaut d’exécution ait disparu.
Manquement à l’exigence selon laquelle la personne qui représente l’adjudicataire dans ses contacts avec le pouvoir adjudicateur ou avec l’inspection sociale doit s’exprimer dans la langue du marché. Pénalité

spéciale

journalière

de 300 €

Jusqu’à ce que le défaut d’exécution ait disparu.
Manquement aux clauses sociales Indiquer ici le texte des pénalités spéciales prévues pour les clauses sociales, en fonction de la clause sociale choisie

http://marchespublics.wallonie.be/fr/informationsqenerales/pratiues-de-marche/clauses-sociales-batiments/quelle-clause-sociale-choisir.html

 

 

« Autres sanctions »

Le pouvoir adjudicateur se réserve le droit d’exclure tout sous-traitant proposé lors du dépôt de l’offre qui ne remplirait pas les conditions indiquées au présent cahier spécial des charges(3).

Annexe 1 au Cahier spécial des charges

Acte d’engagement du pouvoir adjudicateur
pour promouvoir une concurrence loyale et lutter
contre le dumping social
(marchés publics de travaux)

 

Identification du pouvoir adjudicateur : …………………………………………………………………………………

Identification du marché : …………………………………………………………………………………………………

Le pouvoir adjudicateur s’engage à mener les actions suivantes, en vue de promouvoir une concurrence loyale :

 

Lors de l’analyse des offres

 

Vérifier la véracité de la déclaration implicite sur l’honneur selon laquelle le soumissionnaire ne se trouve dans aucun cas d’exclusion relatif aux conditions d’accès au marché :

  • Dans les 48h suivant la séance d’ouverture des offres ou le moment ultime d’introduction des offres, vérifier que les soumissionnaires belges sont en ordre du point de vue de leurs obligations fiscales :

=> Vérification via l’interface web DIGIFLOW/TELEMARC[4]

  • Avant de prendre la décision d’attribution, vérifier que l’adjudicataire pressenti est en ordre du point de vue de ses obligations fiscales :

=> Pour l’adjudicataire pressenti belge, la vérification se fait via DIGIFLOW/TELEMARC.

=> Pour l’adjudicataire pressenti étranger, la vérification se fait sur base d’une attestation délivrée par l’autorité compétente du pays dans lequel il est établi, à réclamer à l’adjudicataire pressenti ;

  • Avant de prendre la décision d’attribution, vérifier que l’adjudicataire pressenti ne se trouve dans aucune autre des causes d’exclusion visées à l’article 61, § 1 et 2 ARP (notamment le paiement de cotisation de sécurité sociale) :

=> Pour l’adjudicataire pressenti belge :

  • vérification qu’il est en ordre au niveau du paiement des cotisations de sécurité sociale via DIGIFLOW/TELEMARC.
  • vérification du casier judiciaire qui nécessite de réclamer ledit document à l’adjudicataire pressenti.

=> Pour l’adjudicataire pressenti étranger :

  • vérification qu’il est en ordre au niveau du paiement des cotisations de sécurité sociale sur base d’attestations délivrées par l’autorité compétente du pays d’origine (à réclamer à l’adjudicataire pressenti).
  • vérification du casier judiciaire sur base d’attestations délivrées par une autorité administrative ou judiciaire du pays d’origine (à réclamer à l’adjudicataire pressenti).

Si ces autorités n’existent pas dans ledit pays, on se contentera d’une déclaration sous serment, une déclaration solennelle devant une autorité judiciaire ou administrative ou encore devant notaire ou un organisme professionnel qualifié.

 

Vérifier que les soumissionnaires retenus sur base du droit d’accès satisfont aux critères de sélection qualitative : 

  • Vérifier et apprécier les documents réclamés au titre de la sélection qualitative (hormis l’agréation d’entrepreneur) ;
  • Vérifier l’existence de l’attestation d’agréation requise :

=> Pour les soumissionnaires belges, la vérification de l’agréation peut se faire

=> Via DIGIFLOW/TELEMARC.

Pour les soumissionnaires étrangers, la vérification se fait sur base d’un certificat délivré par l’organisme de certification compétent de l’état membre ou tout autre document de nature à établir l’équivalence de cette certification à l’agréation requise en sélection qualitative du présent cahier spécial des charges.

 

Autres vérifications à effectuer :

  • Vérifier que le soumissionnaire qui entend faire appel à la capacité d’un tiers a fourni un engagement écrit de cette entité de mettre ses moyens à la disposition du soumissionnaire pour le marché concerné ;
  • En cas de travaux de désamiantage simple, vérifier que les travailleurs affectés à ce travail sont titulaires d’un certificat de formation adéquat et, le cas échéant, d’un recyclage ;
  • En cas de travaux de désamiantage visés aux articles 57 et 63 de l’AR du 16 mars 2006, vérifier que l’entrepreneur qui exécutera les travaux dispose d’un agrément du SPF Emploi, Travail et Concertation sociale (pas d’équivalence autorisée), via le site http://www.emploi.belgique.be/liste enleveurs amiante.aspx.

  

Examen de la régularité de l’offre :

  • Vérifier que les soumissionnaires ont joint à leur offre la « déclaration des entrepreneurs pour une concurrence loyale et contre le dumping social », complétée et signée ;
  • Vérifier que les soumissionnaires ont prévu un système de gestion de la sécurité (certificat VCA, BESACC ou toute autre preuve équivalente) ;
  • Vérifier que l’offre et ses annexes ont été transmis dans la langue du marché (lorsque les documents sont traduits, vérifier qu’ils l’ont été par un traducteur juré) ;
  • Procéder à la vérification des prix, en particulier pour les postes à forte intensité de main-d’œuvre et les postes de sécurité, en demandant les devis des sous-traitants si nécessaire. Les postes à forte intensité de main-d’œuvre dans le secteur du bâtiment sont notamment :
  • Les travaux de terrassement / fondations (tome 1 du CCTB)
  • Les travaux de structure (maçonnerie, béton, acier, bois) (tome 2 du CCTB)
  • Les travaux de toiture (tome 3 du CCTB), à l’exception des éléments en préfabriqué
  • Les travaux de parachèvement (en particulier murs et plafonds) (tome 5 du CCTB)
  • Les travaux d’électricité (tome 7 du CCTB)
  • Les travaux de peinture et de traitement de surfaces (tome 8 du CCTB)
  • Les abords, en particulier les plantations, clôtures, équipements extérieurs et l’entretien (tome 9 du CCTB).

Les postes à forte intensité de main-d’œuvre dans les travaux de voiries sont notamment :

  • La pose de pavés
  • La pose de câbles
  • La pose de canalisations.

 

Lors de l’exécution du marché

 

  • Avant l’intervention d’un travailleurs/indépendants non soumis à la sécurité sociale belge, recevoir l’accusé de réception de la déclaration LIMOSA, le document portable Al délivré par l’Etat d’origine, ainsi que l’inscription à l’OPOC en cas de recours à des travailleurs détachés ;
  • En début d’exécution, vérifier que les sous-traitants qui ont été identifiés dans l’offre de l’adjudicataire sont bien agréés et rencontrent les exigences de la sélection qualitative en proportion de leur participation au marché + ne se trouvent dans aucun cas d’exclusion visé à l’article 61 ARP, ni en situation d’exclusion sur base de l’article 48 RGE. En cas d’infraction, exclure le sous-traitant de l’exécution du chantier ;
  • Vérifier que les sous-traitants sur chantier sont ceux identifiés dans l’offre de l’adjudicataire. En cas de discordance sans autorisation du pouvoir adjudicateur, notifier l’arrêt immédiat de l’intervention du sous-traitant ;
  • Pour chaque sous-traitant nouvellement proposé par l’adjudicataire, vérifier qu’il est agréé et rencontre les exigences de la sélection qualitative en proportion de sa future participation au marché + ne se trouve dans aucun cas d’exclusion visé à l’article 61 ARP, ni en situation d’exclusion sur base de l’article 48 RGE.

=> Si ok, donner autorisation,

=> Si pas ok, refuser autorisation.

  • Vérifier la signature de la déclaration des entrepreneurs pour une concurrence loyale et contre le dumping social par tout sous-traitant de la chaîne de sous-traitance (au plus tard 10 jours avant intervention sur chantier) ;
  • Sanctionner toute infraction constatée le cas échéant (en fonction des justifications apportées).
  • Porter à la connaissance du « point de contact pour une concurrence loyale » tout cas présumé de fraude sociale via le site : pointdecontactfraudesociale.belgique.be ;
  • Porter à la connaissance des autorités habilitées (police ou inspection) tout comportement pouvant s’apparenter à de la traite d’être humain.
  • Pour rappel, constitue l’infraction de traite des êtres humains le fait de recruter, de transporter, de transférer, d’héberger, d’accueillir une personne, de passer ou de transférer le contrôle exercé sur elle, afin […] de mettre au travail ou permettre la mise au travail de cette personne dans des conditions contraires à la dignité humaine (son consentement est indifférent);
  • Interdire l’accès au marché à toute entreprise ou personne qui occupe un ou plusieurs ressortissants d’un pays tiers en séjour illégal et/ou qui manque gravement à son obligation de payer dans les délais à ses travailleurs la rémunération à laquelle ceux-ci ont droit.

 

« Modalités de contrôle de l’exécution du marché »

 

Le pouvoir adjudicateur se réserve le droit de procéder, à tout moment, à des contrôles sur chantier et pourra exiger de l’adjudicataire et de ses sous-traitants tous éléments ou document lui permettant de s’assurer que l’ensemble des dispositions contractuelles sont bien respectées.

A cette fin, le pouvoir adjudicateur pourra interrompre l’exécution du chantier tant que l’adjudicataire ne s’est pas conformé aux exigences du présent paragraphe et/ou que le pouvoir adjudicateur n’aura pas eu la possibilité de contrôler le respect de toutes les dispositions stipulées par les documents du marché. Cet arrêt du chantier ne suspendra pas le cours des délais contractuels d’exécution.

 

Lors des réunions et/ou contrôles de chantier

 

  • Parler la langue du marché dans ses contacts avec l’adjudicataire ;
  • Vérifier la présence effective d’un représentant de l’adjudicataire aux réunions de chantier ;
  • Vérifier le respect de la limitation de la chaîne de sous-traitance. En cas d’infraction, notifier l’arrêt immédiat de l’intervention du sous-traitant ;
  • Vérifier qu’un système d’enregistrement de présences est mis en place (checkinatwork et/ou listes de présence) ;
  • Vérifier l’absence de logements sur le chantier ;
  • Dresser un procès-verbal de manquement à toute infraction constatée.

Annexe 2 au Cahier spécial des charges

Déclaration des entrepreneurs pour une concurrence loyale et contre le dumping social

Applicable aux entrepreneurs ressortissant à la Commission paritaire 124 (Construction)

 

Je soussigné(e), ………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Nous soussignés (si une double signature est exigée pour engager l’entreprise)

 

Nom :   ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Prénom : ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Fonction :……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Société : ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

N° d’entreprise : ……………………………………………………………………………………………………………………………………………….

 

Et

 

Nom : ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Prénom : …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Fonction :…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Société : ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

N° d’entreprise : ………………………………………………………………………………………………………………………………………………

 

En qualité de soumissionnaire/ sous-traitant (biffer la mention inutile) du marché :

Identification du marché : ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Identification du pouvoir adjudicateur : ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

 

m’engage à respecter, dans le cadre de l’exécution de ce marché, les dispositions législatives, règlementaires, administratives ou conventionnelles relatives aux conditions de travail, de rémunération et d’emploi, et notamment les règles suivantes :

 

  1. Respecter l’ensemble des dispositions en matière de taux de salaire minimal (y compris ceux majorés pour les heures supplémentaires) et de modalités de paiement de la rémunération, en particulier :
  • Octroyer au moins le salaire minimum fixé par la Convention collective de travail du secteur de la Construction, conformément à la qualification du travailleur ;
  • Octroyer le complément de salaire dû pour les heures supplémentaires ;
  • Octroyer une prime de fin d’année et un pécule de vacances aux travailleurs ;
  • Appliquer le régime des timbres fidélité ou équivalent ;
  • Si le paiement de la rémunération est effectué en Belgique, la payer exclusivement en monnaie scripturale à partir d’octobre 2016;
  • Etablir un décompte de paie pour chaque travailleur lors de chaque règlement définitif de la rémunération, ainsi qu’un compte individuel annuel pour chaque travailleur occupé. La tenue des comptes individuels et du décompte de paie sous la forme des documents sociaux belges n’est pas obligatoire pour les travailleurs détachés si les documents sociaux du pays d’origine sont mis à disposition sur simple demande (dispense de 12 mois maximum).
  1. Fournir un logis et une nourriture convenable (ou une indemnité de logement et une indemnité de nourriture) lorsque le travailleur est occupé sur un lieu de travail situé à une telle distance de son domicile qu’il ne peut rentrer journellement chez lui, conformément à la Convention Collective de Travail du 12 juin 2014 relative à diverses conditions de travail.

Le logis doit avoir été construit, aménagé ou créé dans le respect des dispositions applicables en matière d’aménagement du territoire et d’urbanisme.

  1. Respecter l’ensemble des dispositions en matière de durée du travail, de périodes maximales de travail et périodes minimales de repos, de durée minimale des congés annuels payés.

La réglementation sur les temps de travail et les temps de repos est basée sur 5 grands principes :

  • interdiction de travailler au-delà des limites normales de la durée du travail ;
  • interdiction de faire travailler les travailleurs en dehors des horaires de travail qui leur sont applicables ;
  • interdiction du travail du dimanche ;
  • interdiction du travail de nuit ;
  • interdiction du travail au cours de jours fériés.

Il existe des dérogations qui, tout en tenant compte de la protection des travailleurs, permettent une flexibilité dans le fonctionnement de l’entreprise, soit de manière permanente (dérogations structurelles), soit de manière de manière ponctuelle (dérogations ponctuelles).

  1. Traiter les travailleurs participant à la réalisation du marché conformément à la Loi sur le bien-être des travailleurs et à ses arrêtés d’exécution, en respectant en particulier les dispositions suivantes :
  • Désigner en interne une personne s’occupant du bien-être et de la sécurité-santé des travailleurs et faire appel à un organisme externe lorsque les missions de bien-être ne peuvent ou ne peuvent toutes être accomplies en interne ;
  • prendre les mesures nécessaires afin que tous les travailleurs soient soumis à la surveillance de santé et mettre à disposition, sur demande, les attestations d’évaluation de santé ;
  • mettre gratuitement à disposition des travailleurs des vêtements de travail et des équipements de protection individuelle (EPI) appropriés et adéquats au travail à réaliser ;
  • mettre à disposition des travailleurs chargés de leur utilisation, des équipements de travail (engins de levage, échafaudage, engins de terrassement, …) appropriés ou convenablement adaptés au travail à réaliser ;
  • Fournir aux travailleurs une formation appropriée et des instructions inhérentes à leur activité professionnelle, notamment lors de l’utilisation d’équipements de travail comme des engins de chantier et des échafaudages ou lors de travaux spécifiques comme le retrait d’amiante ou de matériaux contenant de l’amiante.

Collaborer à l’application de la coordination du bien-être et de la sécurité-santé des travailleurs lorsqu’ interviennent, simultanément ou successivement sur le chantier, plus de 2 entreprises.

  1. Respecter les règles de mise en chômage temporaire des travailleurs, notamment l’interdiction de sous-traiter à un tiers le travail normalement exécuté par des travailleurs qui sont mis en chômage temporaire pour raison économique.
  1. Respecter l’ensemble des dispositions en matière d’occupation de travailleurs, en particulier :

a) Pour les travailleurs soumis à la sécurité sociale belge :

  • déclarer chaque travailleur à la Dimona (date d’entrée en service/sortie de service) ;
  • Inscrire chaque travailleur auprès de l’Office patronal d’Organisation et de Contrôle des régimes de sécurité et d’existence (OPOC) et déclarer trimestriellement à l’OPOC le salaire brut des travailleurs.

b) Pour les travailleurs / indépendants non soumis à la sécurité sociale belge :

  • fournir à chaque travailleur un formulaire Al attestant qu’il est redevable des cotisations de sécurité sociale dans son pays d’origine et qu’il en est exempté en Belgique et ce pour une période de 24 mois maximum ;
  • effectuer la déclaration LIMOSA (document L1)5 préalablement à l’occupation sur le territoire belge de tous les travailleurs détachés (par voie électronique auprès de l’ONSS pour les salariés ou de l’INASTI pour les indépendants, via le site limosa.be) ;
  • s’immatriculer à l’Office patronal d’Organisation et de Contrôle des régimes de sécurité et d’existence (OPOC) car toute entreprise est soumise au régime des timbres fidélité, et déclarer trimestriellement à l’OPOC le salaire brut des travailleurs (uniquement pour les travailleurs, pas pour les indépendants) ;
  • respecter les règles en matière de détachement des travailleurs :
  • l’employeur qui détache des travailleurs doit exécuter son activité substantielle dans son pays d’origine,

il existe des liens d’attache entre l’employeur et l’Etat membre dans lequel il est établi ;

le détachement prévisible n’excède pas 24 mois,

il est interdit de détacher successivement des travailleurs différents pour occuper un poste permanent,

le lien de subordination entre le travailleur détaché et son employeur est maintenu,

un délai d’attente de 2 mois doit être respecté entre deux détachements du même travailleur, de la même entreprise et dans un même état membre.

  • Pour les travailleurs intérimaires(6) :

Faire appel à des bureaux de travail intérimaire reconnus en Wallonie/ Communauté germanophone7 (tous les bureaux de travail intérimaire doivent disposer d’un agrément) : http://emploi.wallonie.be/files/PublicationsDEI/AGR_PUBL_EMPLOI_PLAC.XML;

L’agence d’Intérim doit, en outre, disposer de l’agrément spécifique « Construction » pour les travailleurs intérimaires ressortissant à la Commission Paritaire de la Construction CP124 (Code « INTC » dans la rubrique « Service » du fichier des agences agréées en Wallonie) ;

Respecter la réglementation relative au travail intérimaire et y recourir dans les circonstances fixées par la loi : assurer le remplacement temporaire d’un travailleur permanent, répondre à un surcroît temporaire de travail, assurer l’exécution d’un travail exceptionnel.

  1. Vérifier, avant la conclusion d’un contrat de sous-traitance, que l’entrepreneur sous-traitant n’a pas de dettes sociales ni fiscales.

Après la conclusion d’un contrat de sous-traitance, s’assurer avant chaque paiement que le sous-traitant n’a pas de dettes sociales et fiscales. En cas de dettes sociales et/ou fiscales dans le chef du sous-traitant, imputer sur chaque paiement dû au sous-traitant les retenues prévues par l’article 30bis de Fa loi du 27 juin 1969 concernant la sécurité sociale des travailleurs et par l’article 403 du Code des Impôts sur les Revenus 1992.

  1. Respecter les obligations en matière d’enregistrement des travaux et des travailleurs, en particulier :
  • Déclarer les travaux « 30 bis » à l’Office national de Sécurité Sociale (ONSS), au CNAC et au Service Public Fédéral Emploi, Travail et Concertation sociale.

La déclaration pour les travaux immobiliers doit être communiquée pour :

chaque contrat « donneur d’ordre / commettant – entrepreneur déclarant » à partir de 5.000 EUR (Htva) avec au moins 1 sous-traitant ; ou

chaque contrat « donneur d’ordre / commettant – entrepreneur déclarant » à partir de 30.000 EUR (Htva) avec ou sans sous-traitant.

L’entrepreneur adjudicataire doit faire la « déclaration de travaux » à l’ONSS.

  • Tenir à jour sur le chantier, quel que soit le montant du marché, une liste quotidienne de tout le personnel occupé sur le chantier. Cette liste reprend au moins les renseignements individuels suivants : nom, prénom, date de naissance, métier, qualification, occupation réelle par journée effectuée sur le chantier, salaire horaire.
  • Enregistrer la présence de chaque personne qui pénètre sur les lieux où sont exécutés les travaux dans la banque de données de l’ONSS pour des travaux immobiliers égaux ou supérieurs à 500.000 euro HTVA, via le système d’enregistrement « checkinatwork ».
  1. Respecter les obligations en matière d’identification des travailleurs sur le chantier, à savoir le port du ConstruBadge pour tous les ouvriers de la construction occupés sur le chantier, qu’il s’agisse de travailleurs d’entreprises belges, d’employeurs étrangers ou intérimaires.

Le ConstruBadge est un moyen personnel d’identification visuelle délivré automatiquement par le Fonds de Sécurité d’Existence à chaque ouvrier enregistré de la construction enregistré auprès de la sécurité sociale belge ou ayant fait l’objet d’une déclaration LIMOSA. Il reprend les données suivantes : nom et n° d’identification de l’employeur, nom et n° d’identification de l’ouvrier, n° carte, code barre, photo de l’ouvrier et période de validité du badge.

  1. Porter à la connaissance du « point de contact pour une concurrence loyale » tout cas présumé de fraude sociale via le site : pointdecontactfraudesociale.belgique.be
  1. Porter à la connaissance des autorités habilitées tout comportement pouvant s’apparenter à de la traite d’être humain.

Pour rappel, constitue l’infraction de traite des êtres humains le fait de recruter, de transporter, de transférer, d’héberger, d’accueillir une personne, de passer ou de transférer le contrôle exercé sur elle, afin […] de mettre au travail ou permettre la mise au travail de cette personne dans des conditions contraires à la dignité humaine (son consentement est indifférent).

  1. Communiquer au pouvoir adjudicateur toute demande des services d’inspection du travail, en lien avec le respect de l’article 42 §2 de la loi du 15 juin 2006 relative aux marchés publics, ainsi que les réponses fournies à ces services d’inspection.
  1. En cas de fraude sociale ou fiscale avérée (notamment en cas de manquement grave au paiement de la rémunération) ou en cas d’occupation avérée de travailleurs en séjour illégal dans le chef d’un sous-traitant (notification officielle), lui interdire l’accès au chantier et résilier immédiatement le contrat avec l’entrepreneur sous-traitant en infraction.
  1. Communiquer au pouvoir adjudicateur tout élément, pièce ou document lui permettant de s’assurer que l’ensemble des exigences susvisées sont bien respectées.

Je suis informé que tout manquement aux dispositions prévues par la déclaration d’engagement donne lieu, à charge de l’adjudicataire, à une pénalité spéciale, conformément à l’article 45 §1 de l’arrêté royal du 14 janvier 2013, de quatre cents (400) ou de trois cents Euros. Cette pénalité sera due pour chacune des dispositions non respectées, pour chaque entrepreneur ou travailleur concerné et pour chaque jour, pendant lesquels, une ou plusieurs des dispositions visées n’ont pas été respectées.

Je suis informé que je peux être tenu solidairement responsable, sous certaines conditions, du paiement de dettes salariales et fiscales d’un sous-traitant si celui-ci manque gravement à ses obligations.

Je suis informé que le non-respect des dispositions de la présente déclaration peut entrainer une exclusion de mon entreprise pour les marchés futurs du pouvoir adjudicateur, et ce pour une durée déterminée, sans préjudice d’autres sanctions éventuellement applicables.

Je suis informé que ces dispositions ne sont pas exhaustives et je déclare respecter toutes les dispositions législatives, règlementaires, administratives ou conventionnelles, qui me sont applicables en matière de conditions de travail, de rémunération et d’emploi.

 

Fait le ………………………………..               à ………………………………………………

 

Signature

 

 

 


 

(1) Uniquement si vos travaux sont concernés par du désamiantage
(2) Biffer la mention inutile
(3) Notamment les conditions fixées pour le droit d'accès, la sélection qualitative et la condition relative au respect de l'article 48 du RGE et de l'article 21 de la Loi du 15 juin 2006.
(4) Toutes les institutions soumises à la réglementation des marchés publics, en application de l'article 2 de la Loi du 15 juin 2006 ont accès à l'interface web DIGIFLOW et TELEMARC. L'accès peut être demandé auprès de l'agence pour la simplification administrative via http://www.simplification.be/ ou https://digiflow.belgium.be
(5) La déclaration Limosa enregistre les données d'identification du travailleur ou de l'indépendant, les dates de début et de fin du détachement en Belgique, le secteur (intérim ou secteur de la construction), le lieu de travail en Belgique, les données d'identification du client ou donneur d'ordre belge + selon le cas les données d'identification de l'employeur et l'horaire du travailleur.
(6) Les dispositions mentionnées ci-dessus sont d'application pour les travailleurs intérimaires mais incombent aux bureaux de travail intérimaire (employeurs).
(7) Biffer la mention inutile